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La bosse des maths, une affaire de mecs ?

Dans l’imaginaire collectif, les mathématiques ont toujours été – et sont toujours, la plupart du temps – considérés comme LA discipline scolaire masculine par excellence. Et pour cause.

Dans les universités françaises, le pourcentage de présence féminine dans des disciplines telles que les mathématiques, l’électronique, la mécanique ou encore les sciences n’excède que très rarement les 20%. Plus parlant encore, parmi les 60 lauréats de la médaille Fields, l’une des plus prestigieuses récompenses en mathématiques, l’on ne compte qu’une seule femme !

Les femmes n’ont pas les compétences intellectuelles pour étudier les mathématiques !

Certains chercheurs ont d’ailleurs été jusqu’à proposer une théorie selon laquelle cet écart serait tout à fait naturel : les hommes seraient tout simplement meilleurs en mathématiques que les femmes. Ce que conteste formellement Françoise Vouillot, enseignante-chercheuse spécialisée sur les questions du genre et de l’orientation scolaire et professionnelle.

Selon elle, cette différence incontestable ne serait en aucun cas le fruit d’une loi biologique. Au contraire, Françoise Vouillot affirme que cette situation ne serait autre que « le résultat de la division sexuée de l’orientation, qui implique, dès l’école, des traitements différenciés et des discriminations systémiques s’opérant au quotidien, de manière inconsciente. » Autrement dit, les filles seraient « moins bonnes » en mathématiques que leurs homologues masculins simplement parce que leur culture et leur environnement ne les encourageraient pas à apprécier et s’investir dans cette matière.

Les stéréotypes de la femme littéraire et de l’homme ingénieur

Aujourd’hui encore, les stéréotypes nous mènent la vie dure.

Mais aucune bonne fée ne s’est penchée un jour sur un berceau pour condamner les petites filles à s’extasier devant les jouets à connotation ménagère, rose et à paillettes, alors que les garçons s’émerveilleront devant les jeux de construction dignes du parfait petit ingénieur.

Il en est de même dans les apprentissages ! L’idée que la réussite scolaire dépende notamment du sexe de l’enfant reste prégnante dans les esprits de nombre d’entre nous. Les parents, les enseignants, ainsi que les enfants eux-mêmes, ont intégré, inconsciemment, ces clichés qu’ils acceptent donc comme étant la norme, à tel point que parents et professeurs ont des attentes différentes selon le sexe de l’enfant. Il n’est pas rare qu’un enseignant soit plus clément avec une fille lors de la correction d’une interro de maths, sous prétexte qu’elle n’a pas hérité de la bosse des maths.

Résultat ? Les enfants intériorisent des attentes, intègrent ce mode de pensée et perdent confiance en eux.

Cet avis est partagé par Stanislas Dehaene, chercheur en psychologie cognitive.  Une idée résumée par une phrase qui lui a valu la reconnaissance de son publique : « L’influence de l’éducation dépasse le biologique ».

Que révèlent les recherches ?
Des vocations avortées

Les résultats scolaires des enfants dépendraient donc en grande partie des a priori de leur entourage. Et ce, à plus forte raison encore dans les pays où l’égalité des sexes est loin d’être acquise. En effet, des chercheurs ont démontré que lorsque les hommes et les femmes sont plus égaux en termes de revenus, d’éducation ou de santé, leurs résultats se révèlent de manière générale bien meilleurs.

Mais concrètement, quelles en sont les conséquences ?

Selon l’expert Francesco Avvisati, analyste à l’OCDE, le fossé creusé dès la plus tendre enfance entre les filles et les garçons influencerait l’orientation professionnelle à l’âge adulte. Ainsi, à compétences égales, moins de 5% des filles feraient le choix d’une carrière dans le milieu mathématique, scientifique ou technologique, contre 20% des garçons. Un véritable gâchis contre lequel il faudrait agir, notamment en sensibilisant parents et enseignants à cette problématique. Aussi, certaines associations, telles que Femmes et Mathématiques, tentent de remédier à cette masculinisation des mathématiques et des carrières s’en approchant et proposent des activités et des journées de sensibilisation à la mixité des métiers.

Une question se pose alors. Si les clichés règnent en maître dans le milieu scolaire, n’en est-il pas de même ailleurs ? Les filles ne seraient-elles pas moins bonnes en jeu de ballon parce que la société le leur impose ? Les garçons n’auraient-ils pas le droit d’exercer dans le milieu de l’esthétique parce que c’est « un métier de filles » ? À méditer…

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